Mon premier ultra trail

Par Silvain Ducros
 
Ca c'est très bien passé, encore une fois, bonne préparation avec les conseils de Michel Picard et le plan qu'il m'avait fourni. Merci Michel !
 
Par contre, une seule course pendant la préparation, le trail des marcassins, mais qui a permis de m'évaluer et de me préparer mentalement aux difficultés à venir : boue et dénivelé
 
La course : l'éco trail 80  de Paris
 
La veille j'ai préparé mon sac, il est bien rempli avec ce qui obligatoire (frontale, couverture de survie, gobelet, telephone, …) mais aussi ce que j'ai prévu en plus notamment en raison des conditions climatique : gants, coupe vent, casquette goretex, pansements, batterie de secours pour ma montre, eau mélangée avec une boisson d'endurance,…
 
Heureusement que j'avais fait mes sorties longues avec le sac a peu près aussi rempli pour m'y habituer ! 
Ca n'est pas du tout pareil que de courir sans !
 
Arrivé à la base de loisir, je retrouve les membres du club.
 
 
 
 
Départ à 12h, je suis avec les autres membres du club des foulées et nous ne partons pas vraiment devant. Il y a des embouteillages.
 
Au bout de 3 km ça commence à aller mieux et l'on peut enfin faire sa course à son rythme.
 

 
Mon objectif était de finir entre 9h et 10h. Soit une moyenne entre 8 et 8,7 km/h
Ca ne parait pas très rapide mais quand on regarde les statistiques des éditions précédentes on retrouve le premier tiers des coureurs avant 9h45. C'est a peu près mon niveau donc j'ai préparé un plan de course sur cette base.
 
La première partie jusqu'à Buc étant assez facile j'ai prévu de courir aux alentours de 10 km/h. 
Je pars un peu plus vite, entre 10,5 et 11km/h mais le lent départ et les quelques difficultés font un peu tomber la moyenne, je me retrouve comme prévu à 10km/h de moyenne à Buc
Sylvain Ruyer et Stéphane Jousselin sont partis un peu plus vite, je ne les reverrai pas.
 
C'est la période agréable de la course, on est tranquille, on peut bavarder avec ses camarades de courses, on enchaine les km sans y penser. Tout va bien.
 
A Buc, Je passe environ 3 minutes au ravitaillement et je repars sur un bon rythme même si les difficultés commencent.
 
Au passage au dessus de l'A86, on est à 30km et je suis resté a peu près sur ma moyenne de 10km/h. 
Du coup j'adapte mon objectif et je me dis que je peux finir en moins de 9h si je tiens une moyenne légèrement supérieure à 8km/h (en comptant les arrêt ravitaillement) sur le reste de la course.
 
Là par contre commencent les difficultés, la boue est plus présente, de nombreuses montées, parfois longues que l'on fait en marchant, des descentes pas faciles, la distance et le temps passé en course commencent à peser.
 
 
 
 
Je pense aux objectifs intermédiaires, passer les 42,2 (la distance marathon), ma plus longue distance à ce jour, le ravitaillement en eau à Meudon aux 45, …
 
Après 40km, je commence à sentir la fatigue, il fait froid, on a l'impression de tourner en rond car l'écotrail fait de nombreuses boucles. Et à 42,5 km, plus d'eau ! Je n'avais pas rempli ma poche à eau à Buc.
 
Enfin les 45km arrivent et je reprend de l'eau à Meudon. 
 
 
 
 
Pas de ravitaillement en dehors de l'eau, la fatigue reste très présente. Je pense au prochain ravitaillement à Chaville au 55ème km et j'avance plus ou moins bien. Du mal à relancer. J'essaye de ne pas marcher quand c'est plat. Toujours beaucoup de dénivelé. Même décor de forêt. Il fait plus sombre. La lassitude commence à m'envahir. Je me dis que j'étais présomptueux avec mon objectif de moins de 9h. Il faut tenir ! Je m'accroche et j'avance.
 
 
 
Enfin le ravitaillement du 55km à Chaville arrive. Je décide de prendre le temps de bien récupérer et je m'attarde plus de 10 minutes. Je découvre la soupe bien chaude préparée par l'organisation. Elle fait un bien fou. J'en bois 4 bols. Je mange aussi raisins et fruits, cacahuètes pour avoir un peu de salé, je bois du coca.  Et ça commence à aller mieux. Après cette pause je repars doucement dans un premier temps mais progressivement le parcours devient plus facile, je commence à assimiler le ravitaillement et je redeviens beaucoup plus motivé, le moral remonte en flèche.
 
La nuit arrive doucement et l'on nous demande de mette nos frontales. Heureusement le plus dur est derrière. Je pense à ceux qui sont encore dans les difficultés, de nuit et avec la pluie qui commence. Ca doit être vraiment dur
 
Arrivé à Saint Cloud, encore un bol de soupe, quelques éléments solides, le temps de saluer les supporters du club venus nous soutenir et je repars rapidement vers Paris. Tout va bien, ça déroule, c'est en descente, on en devient presque euphorique. 
 
Enfin la seine, environ 7-8 km à faire. Je garde le rythme. Les écarts ne bougent plus beaucoup. Les coureurs sont relativement espacés. Deux fois, ne voyant plus personne devant et n'ayant pas bien repéré les balises, je manque de m'égarer.
 
Cette partie est un peu ennuyeuse, la pluie devient de plus en plus forte, on a froid et la fatigue revient progressivement. Heureusement c'est plat, on garde son rythme, un pied devant l'autre, toujours la même vitesse, mécanique.
 
Enfin l'arrivée, aux alentours de 77 km, un peu plus tôt que prévu. Et mon temps de 8h41 ! Inespéré. J'apprend aussi que je suis dans les 250 premiers. Je suis super content !
 
Je retrouve Miguel et James qui me félicitent puis Sylvain Ruyer arrivé 2 minutes avant moi.
 
Content mais épuisé et frigorifié, je ne sors même pas mon appareil photo pour immortaliser ce moment et la dame de fer tant convoitée qui se dresse devant moi.
Un repas rapide mais j'ai de plus en froid et je regagne le vestiaire pour une douche bien méritée et retour à la maison
 
Au final, une très bonne course. La préparation m'a permis d'avoir le foncier nécessaire sans m'épuiser. 
 
A la maison, je regarde les résultats : 
237 ème, 95h V1H, 8h41:13 et surtout des gains de place tout au long de la course : 447ème à Buc, 266ème à Meudon, 253ème à Chaville pour finir 237ème. 
J'ai donc réussi cette première expérience et bien géré ma course ! 
C'est toujours utile de préparer un plan de course.
 
Je retiendrai aussi de l'ecotrail que c'est un trail pas si facile que ça, avec une partie assez difficile entre le 22ème et le 55ème km : pas mal de dénivelé réparti en de nombreuses montées, pas de ravitaillement. 
Les conditions climatiques mi-mars peuvent aussi vraiment durcir la course. On retrouve de la boue comme souvent sur les trails hivernaux en ile de France, du froid et de la pluie comme cette édition ou de la chaleur comme sur l'édition précédente.
 
Pour le décor, la plus belle partie est à Meudon. Pour le reste c'est beaucoup de forêt avec de nombreuses boucles qui rendent une partie du parcours monotone. Le parcours vers l'arrivée le long de la seine n'est pas non plus des plus sympa. Surtout la partie dans Issy Les Moulineaux. Par contre l'arrivée à la tour Eiffel est magique. On la voit dès Meudon au km 45 et sur la fin c'est un point de repère scintillant qui se rapproche progressivement. 
 
L'ecotrail de Paris reste une occasion unique de faire un ultra trail prés de chez soi donc idéal pour essayer ce type d'épreuve
 
J'espère que ce compte rendu sera utile à ceux qui envisagent de passer sur un ultra trail et éventuellement de participer à l'ecotrail 2014.
 
Merci encore à toutes les personnes qui m'on encouragé au cours de cette course, mon camarade d'entrainement Sylvain Ruyer et aussi Michel Picard pour la qualité des conseils donnés et l'organisation des entrainements qui nous permettent d'arriver aux courses sur de bonnes bases.
 
Et Bravo à tous les membres du club qui ont participé à la course. Nous avons obtenu des résultats plus qu'honorables
 
A bientôt au club
 
Silvain

 

 
Foulée Royale - 9 Juin
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