Cross du Mont Blanc, par Guylaine

 

CROSS DU MONT BLANC

Par Guylaine Simon

 

 

Depuis le temps que je rêvais de m’inscrire à l’une des courses du Mont Blanc…

Je prends la décision de tenter ma chance à l’automne 2016, le format n’est pas trop difficile à choisir compte tenu de ma tenace contracture du pyramidal (qui résiste aux séances de kiné).

Nous constituons rapidement un petit groupe de 5 personnes passionnées de montagne (si l’un d’entre nous est tiré au sort, tout le groupe part !).

J’attends avec une certaine impatience les résultats du tirage au sort et… bingo !La chance est avec nous !

 

L’hiver passe avec très peu d’entrainements course à pied (2 breaks de 15 j en décembre et janvier, que j’ai remplacé par la natation. Le printemps arrive , je décide de m’inscrire à quelques courses sur route et trails pour me motiver, je ne peux pas faire de côtes et encore moins d’accélérations avec mes douleurs ; je compense donc par un peu de vélo en forêt.

Le mois de juin défile à vive allure rythmé par les courses le WE.

Enfin, le WE tant attendu arrive, je me doute qu’il va passer très vite…

 

Tout le long du trajet en TGV, je ne cesse de suivre nos trailers du club qui sont sur le 80 km : impensable pour moi !!! Je suis sincèrement admirative, qu’ils la finissent ou non.

Il a fait très chaud, ils sont franchement méritants de s’aligner sur une telle distance. Leur départ a été donné à 4h le 23 juin.

 

 

 

Le cross du Mont Blanc a lieu le samedi 24 juin, nous arrivons le 23, récupérons directement nos dossards et ressentons déjà l’ambiance dans Chamonix : beaucoup de trailers ont mis le maillot bleu et gris du trail sur lequel on peut lire le format de leur course.

En fait, nous avons la sensation que la ville entière va courir…c’est émouvant et franchement, à vivre !

Lors du retrait des dossards, on sent l’habitude chez les bénévoles…vérification du contenu du sac à dos de coureur, rien ne doit manquer, même pas la capuche à la veste !

Dossard en main, on se dit que ce serait bien de déposer le sac à l’hôtel et là, on comprend pourquoi on a réussi à trouver des chambres en dernière minute sur Chamonix…l’hôtel est à 25 min à pied du centre-ville !! Pas grave, ça nous fera un échauffement avant le départ du lendemain (nous avions initialement pris les 2 nuits sur St Gervais mais avons réalisé tardivement que c’était une erreur, trajet trop long pour le matin de la course. Pour la 2éme nuit, nous n’avons pas le choix, plus de place sur Chamonix…).

Ca, c’était le hic point de vue logistique. A savoir : si vous faites une courses sur Chamonix, réservez très rapidement votre hôtel !

Bagages déposés, nous voici repartis vers le centre-ville faire quelques courses et encourager les arrivants du 80 km ; tout le monde applaudit.

Certains arrivent marchant comme des robots, d’autres ont un regard vide de toute expression, ils sont allés au bout de leurs forces…

Le lendemain, nous en croisons, reconnaissables à leur démarche…pas besoin de regarder leur maillot !

Nous rentrons à l’hôtel et là, entre la journée de voyage, nos allers-retours en ville et la chaleur, nous avons les jambes lourdes et nous nous posons des questions sur la course du lendemain…

Nous préparons tous nos affaires pour la course. La soirée passe, très calme.

 

Le 24, réveil à 6h30 pour un départ à 8h… mais n’oublions pas nos 25 min à parcourir pour arriver sur l’aire des parapentes point du départ du cross…

Je suis malheureusement tirée de mes rêves à 5h par une horrible crampe au mollet, celui-ci s’est complètement contracté, je masse, impossible de mettre le pied à terre…j’attends un peu en massant encore.

Je décide alors  de mettre les boosters (que je porte rarement) pour la course. J’essaie de me rendormir mais l’inquiétude est là, j’ai beaucoup bu la veille pourtant, je pense que c’est le stress inconscient de ce qui m’attend…

Je passe un certain temps à mettre des pansements à mes orteils…je tiens à sauver les quelques ongles « corrects » qui me restent…crème anti-frottement, gel sur la fesse…bref, petits réglages mécaniques avant le départ.

C’est parti pour rejoindre l’arche de départ, le speaker met une super ambiance, belle musique aussi, météo parfaite pour une course en montagne (nous avons 12° au départ et arriverons avec 20 ° environ).

Le départ est donné à 8h pile à Chamonix (aire des parapentes ), c’est parti pour quelques heures de pur bonheur !

Du départ au 1er ravito, c’est plutôt roulant, pas de difficultés majeures, par contre, passé le 1er CP à TRE LE CHAMPS (1er ravito au 13ème km), ce n’est plus le même discours…montées assez raides et surtout les descentes dans la rocaille et les racines d’arbres. Je réalise à quel point un arbre est bien ancré dans le sol !

 

Le 2éme CP  se situe au 19éme km à la FLEGERE, nous continuons sur le même modèle…marche en montée, vigilance en descente mais ça se fait plutôt bien.

J’en profite pour discuter avec mes compagnons de route, échanger sur nos trails respectifs, j’avance sans m’en rendre compte.

Après être partie très doucement à cause de ma douleur au mollet, je commence à gagner quelques places dans les montées.

Les 23,5 km annoncés au départ sont dépassés et toujours pas d’arche d’arrivée en vue…nous approchons pourtant les 2000 m d’altitude…l’arrivée a lieu à PLANPRAZ, à 2016 m d’altitude.

 

 

Beaucoup de personnes sur les côtés nous encouragent, nous appellent par nos prénoms (inscrits sur le dossard), ça fait chaud au cœur et donne envie de bien finir.

Je commence à entendre le speaker mais ne le vois pas, il est en contrebas, j’accélère pour franchir la ligne d’arrivée en 3h44…heureuse de finir surtout lorsque le speaker me montre l’écran situé à l’arrivée, je suis 2éme M2 !!! je n’y crois pas !

 

Il me dit de passer au contrôle des sacs puis de revenir pour le podium l’après-midi.

 

L’ambiance est vraiment géniale près de la ligne d’arrivée, tout le monde encourage tout le monde !

Je prends quelques photos et nous repartons tous prendre le télécabine pour rejoindre Chamonix.

Nous hésitons entre douche ou repas en 1er, j’opte pour le repas et je ne le regrette pas car peu de monde encore, cela fait du bien de se poser au calme.

L’après-midi passera calmement jusqu’à la remise des prix, podium très intéressant car beaucoup de « pointures » dans d’autres sports (ski, snowboard).

Le trophée est un coureur en alu sur un support, petite déception, c’est un homme, pourquoi pas une femme ???

 

Bref, journée magnifique qui me laissera de très beaux souvenirs (exceptée la crampe…).

Claire et Stéphane FILLETTE rencontrés en ville sont prêts à affronter leur marathon le lendemain. Les pauvres n’auront pas la même chance que nous avec le temps puisqu’il a plu la nuit et que les montagnes auront la tête dans les nuages le matin de leur course.

Claire fera cependant un excellent chrono suivie par Stéphane.

 

 

 

 

J’espère vous avoir motivé pour l’an prochain mais pas trop non plus car c’est un tirage au sort et j’aimerais recommencer sur un autre format !

 
 
 
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