Harmonie à l’Ekiden

Par Julien Ey
 
 
En ce week-end de fête de la musique, chaque musicien prépare sa partition, son pupitre, son costume pour l’occasion, on lustre sa matière à bruit, mais aussi et surtout on amène son sourire et sa bonne humeur. Le chef d’orchestre est en ballade, les acteurs-musiciens s’en vont en joie.
 
La météo est au beau fixe et chaque musicien se presse pour sortir les premières notes d’été. Parfois, il arrive qu’un pianiste se blesse au doigt avant le concert, ce qui peut l’empêcher de se produire avec ses camarades. Une chanteuse peut également perdre sa voix la veille d’un évènement et se retrouver « coi » le jour J, à l’heure H. Heureusement, la musique se partage et un musicien peut prêter secours à la dernière minute M. On peut toutefois et tristement ‘’annuler le concert ‘’, lors d’impossibles plans de secours.
 
Pour ces amoureux de la musique et aux absents du jour, nous dédions , mes camarades et moi-même, ce concert dont voici le titre :
 
 
« Harmonie à l’Ekiden »
 
 
1. Symphonie en Fa (Fabrice M. - 5 Kms) :
 
Le départ est très prudent, mais rapide tout de même. Pas de fausses notes, la partition est parfaitement respectée, appropriée dans le délai imparti. Le temps et le rythme est à la juste mesure. La partition est effectuée sans soupir mais avec essoufflement. Seul dans l’effort et solidaire, la transition avec le morceau qui suit se déroule au mieux.
 
2. Concerto de Py (Pierre-Yves L. - 10 Kms) :
 
D’un disque de 45 tours en une boucle, nous passons à un 33 tours en deux boucles. Le rythme semble plus lent mais la tension est soutenue. Nous avons connu des journées plus rock’n’roll, mais un bon disco vaut mieux qu’un long discours. Notre musicien en piste enchaîne sa seconde boucle, son 2ème mouvement. Ce dernier devrait être aussi rythmé que le précédent mais se laissant porter par son habileté, celui-ci s’improvise jazz dans un concert classique. Cependant, celui-ci ne perd pas trop le tempo et encore moins le fil de cette histoire.
 
3. Pas de Scherzo (Pascale D. – 5 Kms)
 
Pas d’intermède et d’entracte, le bracelet du solo est échangé prudemment. Le sourire et le rire accompagne notre ballade (loin d’en être une). Scherzo en course, accompagné de cymbales (ou de cinq balles) tout au long du morceau, hurlent sur le solo, afin de ne perdre le fil et se tromper d’interligne. Il est à noter voire à acter qu’un ensemble, quel qui soit, intègre des gens de tous âges, de tous bords. Et dans cet ensemble de majorité mâle, un peu de légèreté et de sagesse nous vont très bien. Les honneurs et les lauriers vous sont remis Madame.
 
4. Jus de Menuet (Julien E. – 10 Kms)
 
Hop, hop, hop ! Je tique un peu, car, pour l’heure, c’est ma partie… Hop, hop, hop ! Je re-tique un peu, car, pour l’heure ma camarade se présente en bout de piste, de course et entame les dernières mesures en doubles croches. Point d’orgue… Rooooaaaargh ! Je prends ce que je peux à mon cou et démarre mon solo dans un bruit sourd et lointain de fanfare. Les notes glissent, belles envolées, appogiature par ci, par là. Hop, hop, hop… tout roule. Un peu de vent sur la scène… Hop, hop, hop…le rythme est maintenu malgré tout. Hop, hop, hop… Solo de trompette et solo de trempette sous la chaleur harassante. Hop, hop, hop… La mélodie semblerait être tenue. Aucune bavure quelconque, aucun canard ne sort du pavillon dans ce 1er mouvement. Le 2nd mouvement, en revanche, est plus difficile. L’amplitude de la foulée est plus courte. Hop, hop, hop… Hors, il faut augmenter la tessiture. Hop, hop, hop… Moins au diapason, la solidarité m’accompagne, belle amie. Hip, hip, hip… Hourra. Cela commence par Pierre-Yves, qui me soutient dans des notes difficiles. Cela continuera avec Fabrice, qui me soutiendra jusqu’au bout de ma partie. Les instruments à embouchure sont usants pour les lèvres, il est important d’être soutenu pour donner le meilleur de l’instrument. Merci aux soutiens, aux camarades, sans quoi, sans qui, nous aurions l’impression d’être qu’un anonyme. Rooooaaaargh !
 
5. Valse Philharmonique (Philippe D. - 5 Kms)
 
Et pour continuer le fil de la musique, quoi de mieux que Phil, Philippe. Virevoltant, volant sur les
feuilles de partitions. 1, 2, 3, valse à cours. 1, 2, 3, valse à coeur. 1, 2, 3, valse viennoise. 1,2,3, valse à
Créteil. Aux enjambements dithyrambiques avec une discrétion à souligner, voilà-t-il pas qu’il est
déjà là, à la fin du solo. Croche, Noire, Croche, Noire telle une marche (sans en être une). Toujours
souriant mais tout de même emprunté, il vient de remettre un coup de fouet au groupe, à
l’ensemble, à l’équipe.
 
6. Dansante et dense danse (Sandrine T. - 7,195 Kms)
 
Une sonate aurait paru évidente. Une danse rend plus dynamique. Notre dernière soliste a le rôle un peu complexe de porter sur les épaules les efforts antérieurs. Elle déroule, dynamique, souriante et
riante. Sans tambour, ni trompette mais avec ses ‘’Clak’bitumes’’, le rythme s’affole en récital et en salut final du sextuor.
 
 
Salut final :
 
La musique suit son cours au long cours. Des concerts et des jours meilleurs se sont mieux présentés pour quelques-uns d’entre nous, mais qu’importe nous venons de jouer « Harmonie à l’Ekiden en Do sans bémol Majeur».
 
Suite aux notes d’été, nous proposons, je l’espère notes d’automne avec en ligne de mire l’Ekiden de Paris (02.11.14). A bon entendeur, n’est -il pas mieux de fêter « la fête de la musique » en « Faîtes de la course » ?
 
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