Trail de Champsaur

Par Guylaine Simon

 

 

 

 
 
Ayant réservé nos vacances d’été dans les Hautes-Alpes (comme très souvent), je me mets activement à la recherche d’un petit trail dans la région, ce serait bien dommage de rater pareille occasion… Le seul trail que je trouve durant notre séjour est le trail du Champsaur avec plusieurs formats (5, 12, 30 et 60 km), j’opte pour les 30 avec ses 2000m de D +, n’étant pas franchement entraînée pour ce genre de course surtout avec un tel dénivelé, habituellement, nous faisons de belles randos  en famille, c’est plus cool pour les quadriceps !
 
L’inscription est vite réalisée, il ne faut surtout pas attendre pour ce genre de décision, il y a toujours un membre de la famille qui va vous persuader que vous faites une grosse bêtise…
 
Nous arrivons dans le Queyras le vendredi 3 juillet tôt le matin et la course a lieu le dimanche 5, un peu juste pour fabriquer de l’EPO et être en pleine forme pour faire le cabri mais ce n’est pas bien grave, le principal est de participer et surtout de terminer…

L’avant-veille de la course, l’organisation envoie un mail aux participants afin de prévenir que l’horaire de départ est avancé en raison de la forte chaleur prévue, aïe, il va falloir se lever encore plus tôt…et que le parcours présente quelques endroits très techniques qu’il conviendra d’aborder selon sa fraîcheur…

 

Le jour J :

Après une nuit peuplée de précipices, de montagnes infranchissables, de cailloux qui roulent sous les pieds (provoquant au passage quelques entorses), le réveil sonne (eh oui, même en vacances !). Mon mari a gentiment accepté de m’accompagner (après avoir essayé de me dissuader de courir mais il savait que c’était peine perdue…), nous partons donc vers 6h15 pour aller retirer le dossard à Savines- le-lac (petite ville très sympa au bord du lac de Serre- Ponçon).

Le petit discours de l’organisation avant le départ ne laisse plus place au doute ; c’est un trail difficile, beaucoup de dénivelé, chemins étroits et pierreux (mon rêve était prémonitoire…), passages à flanc de montagnes avec quelques apics…bref, que du bonheur en perspective !

Un instant, je réalise que je n’ai surtout pas intérêt à me blesser sous peine de gâcher les vacances du reste de la famille (difficile de randonner avec une entorse…), j’opte pour la prudence, de toute façon, je ne suis pas une montagnarde (contrairement à la plupart des inscrits).

Le départ est donné à l’entrée du pont, pas facile de courir avec un camelback et des bâtons quand on est pas habituée. Juste après le pont, ça monte très vite et la pente est raide, il suffit de regarder le profil pour comprendre…

Les 3 ravitos sont vraiment les bienvenus : remplissage de la poche à eau, dégustation de produits sucrés /salés (j’ai enfin mangé les tucs dont j’avais entendu parler par les trailers du club…) et bien se mouiller tête et corps, il fait déjà plus de 30°, la température atteignant 36° en fin de parcours.

La course se poursuit alternant montées et descentes techniques, un homme me dit au passage que ce trail est plus exigeant et difficile que le marathon du Mont Blanc qu’il a fait récemment, , merci pour la bonne idée ! Cela me donne envie de m’y inscrire l’an prochain.

Un autre trailer me dit que c’est son «  1er 2000 D+  », moi aussi et ce n’était pas voulu, il aurait pu faire 1000 ou 3000 m  D+, cela ne changeait pas grand-chose, le principal étant la proximité de notre lieu de vacances.

L’esprit y est très sympa, tant au niveau des trailers que des bénévoles. Nous sommes beaucoup encouragés par les randonneurs, cela redonne à chaque fois un peu d’énergie.

Le kilométrage du dernier ravitaillement n’est pas conforme à celui annoncé sur le roadbook, très vite, nous allons réaliser que la course ne fait pas 30 km mais un peu plus de 33 et là, mentalement, j’avoue que je n’avais pas intégré ces km supplémentaires…les coureurs épuisés commencent à râler.

Je suis une grande chanceuse car j’aperçois Antoine (mon mari) au loin qui prend des photos, je m’empresse de lui tendre mes bâtons et mon camelback, je finirai ainsi plus légère…Il me reste moins de 3km, ça devrait le faire malgré le chemin parsemé de cailloux de toutes tailles où il est franchement difficile de ne pas se tordre une cheville.

Je me fais la réflexion que les organisateurs doivent avoir des amis parmi les médecins et kinés des environs…

Après une dernière côte, j’aperçois l’arche d’arrivée que je franchirai en 5h40 après 33,5 km, c’est fini pour aujourd’hui et je ne suis pas mécontente d’être arrivée.

J’aperçois une petite fontaine (jacuzzi local) où plusieurs personnes font tremper leurs jambes, je vais me joindre à elles et discuter de la course, cela fait un bien fou !

J’oubliais que l’organisation nous avait fourni un ticket pour un plateau repas, là encore, très bel accueil et repas  appréciable avec quelques produits locaux entre autres.

Bref, je garderai de ce trail de très beaux souvenirs (paysages, ambiance, organisation…) mais aussi l’image d’un parcours difficile et très technique.

Je le conseille à toutes celles et ceux qui aiment courir en montagne.

Merci à l’organisation qui s’est investie pour que ce trail soit une réussite.

 
Foulée Royale - 9 Juin
Bannière
Bannière
Mécène - Art Dan
Bannière