L'intégrale des Causses, par Pascale

L'Intégrale des Causses par Pacale Ebner

 

 

Nous étions une équipe de 5 à nous retrouver à Millau jeudi pour ce festival mythique qu'est celui des Templiers. Les nouvelles courses nous ont permis de choisir celles où le nombre d'inscrits était limité, et j'ai enfin eu la chance de voir ces paysages sous le soleil (ça change sérieusement de la pluie ou de la neige, et ça change aussi la nature du terrain) !

Avec les couleurs d'automne, les vols de vautours (qui attendaient les chutes fatales des coureurs affaiblis ! :-P ), les sentiers monotraces où on n'était pas gêné (et où on ne gênait pas) en raison du nombre limité de coureurs (370 partants), c'était du pur bonheur.


Quelques ravitos super bien achalandés (notamment en tartines de Roquefort), et auxquels on peut accéder sans problème, un sac cadeau bien fourni à l'inscription, ça aurait été dommage de s'en priver !


Et je ne parle même pas de la logistique assurée par Pascale (Desanois) présente avec Nadia à tous les points d'encouragements.

Avec Philippe et Muriel, nous démarrons donc à 7H00 du mat' à la frontale, dans un petit village au nord de Millau. Le jour se lève une heure après, au premier ravito.


J'ai couru environ la moitié de la course avec Philippe. Muriel, en raison de son manque (pour ne pas dire absence) d'entraînement a un peu plus de mal dans les côtes. A la Roque Ste Marguerite, soit au 33ème km, Pascale et Nadia notent que Philippe a l'air bien fatigué, et effectivement, il ralentit dans la montée qui suit et je me retrouve toute seule.

J'arrive au ravito de Pierrefiche, où je continue à me régaler de tartines de Roquefort (pour la grande course des Templiers, il est quasiment inaccessible ce ravito, au 1er étage d'une maison), et c'est reparti pour 20
km en autosuffisance. La descente qui nous amène au point d'eau de Massebiau (54km) est vraiment longue mais pas trop dure et permet de récupérer un peu, et heureusement car la montée au Cade (magnifique maison de pierre) est pire que dans mon souvenir.
Heureusement Pascale et Nadia, fidèles au poste, sont là pour les encouragements. Elles m'annoncent que Muriel a décidé d'arrêter à Massebiau (elle fait bien... ! ), déjà super contente d'avoir couru 54km et 2300 D+.

Il ne reste plus que la descente, très technique et très pentue, j'espère qu'elle passera mieux que les années précédentes, une fois transformée en toboggan de boue, et une fois faite avec une belle tendinite au genou. Et voilà l'arrivée, en moins de 11H00 (c'est ce que m'avait prédit Pascale) !

Je suis super contente car je n'ai pas vraiment souffert, exceptée dans la dernière montée, mais j'ai bien récupéré après, j'ai pu courir sur toutes les parties plates, même en fin de course. Je suis accueillie par un sms de Jean-Baptiste qui m'a vue arriver par vidéo et qui me félicite pour ma 3ème place (dans ma catégorie, bien sûr :-) ), grande surprise !
J'apprends aussi que Philippe a arrêté à Massebiau en état d'hypoglycémie et de déshydratation.

Le lendemain, c'est au tour de Pascale et Nadia de gambader dans ces beaux paysages, même si le temps est un peu moins beau, voire frisquet en altitude pour les supporters.
Nous pouvons les encourager à 3 endroits avant d'aller les accueillir à l'arrivée, où elles n'ont que 2mn d'écart. Leur regret : trop de forêt, pas assez de crêtes et corniches, donc elles ont déjà mis une option sur le marathon du Larzac pour l'année prochaine.
 
Et Muriel est prête à finir l'Intégrale des Causses, donc je suis... (du verbe suivre !). Mais comme ce n'est que dans un an, on a plein de projets en attendant !
J'ai eu plus de courbatures que lors des autres courses, sûrement dues à mon manque d'entraînement et de sorties longues, et le vol plané qui m'a arrêté dans mon élan au 25ème km me laisse quelques séquelles, dont vraisemblablement une côte fêlée.
 
 
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