La Belle Trentaine

par Claude Charpentier
 
Joli nom qui pourrait être celui d’un vieux gréement, d’une fière goélette, mais qui aurait aussi pu  être une galère si les cieux avaient été moins clément, vu ce que nous promettait la météo pour la trentième. D’ailleurs en confiance sous l’orage le soir j’avais préparé une chronique du désastre annoncé, avec une tirade du Cid (Corneille c’est pile poil en situation)
 
Orage! ô désespoir! etc….Donc je la mets aux archives sans regret puisque la fête est sauvée et j’en suis fort aise. Ou alors si vous êtes sage en bonus à celle ci ? Mais non il ne faut pas abuser !
Donc heureuse surprise au réveil le matin à l’aube ( ben oui c’est tôt 9h30-3h pour » petidéjeuner «) plus de menace orageuse mais un temps » grislourdhumide »qui n’est pas l’idéal mais permet de courir sans noyer ses belles running  flashy ni prendre un chêne centenaire foudroyé sur la tête en forêt.
Une pensée émue en sirotant un café fort, l’œil dans le vague, pour nos camarades bientôt sur le pont, pour la mise en place, les dossards et inscriptions, qui vont être pris d’assaut vu le peu de déplacement du samedi.
 Arrivée au château, des bouffées colorées de coureurs s’échappent du RER, cela fait bizarre, pas de costards cravates aujourd’hui.
Bien vu la tenue des bénévoles, l’effet de groupe ça en jette pour un moindre prix, notamment au stand dossards, bravo Marie Laure !
Retrouvaille sur le site de la quasi-totalité du groupe loisir dont c’est pratiquement l’examen de fin d’année (le CAP quoi ! Oui facile d’accord!). Révérence à Miguel dans un costume rouge, d’époque, peut être celui du Roi ou de Monsieur Frère ? Mais en décapotable sans le top, la moumoute c’est pour plus tard lors des cérémonies, là les courtisans viennent d’assister au petit lever donc encore un peu débraillé. (Avec le temps du samedi c’eut été une torture le costume et la perruque, mais déjà là… Héroïque Miguel).
Bonne affluence malgré tout, mais l’on ne battra pas des records car la frustration de nos compatriotes pour les ponts de Mai inexistants les ont fait se ruer sur le viaduc de l’ascension.
Un échauffement collectif d’enfer avant le départ, bien pour les novices qui arrivent 20 minutes avant la fleur aux dents, mais si tu fais tout tu es déjà mort pour la course ! Merci Oxygène, c’est ou le masque ? Moi j’aurais bien vu Michel en collants fluo nous faire son spécial pré course, moins remuant certes mais combien efficace.
Première constatation sur la terrasse, toujours le rétrécissement depuis des années, je sais bien que les finances sont à plat dans toutes les administrations mais quand même, il va falloir peut être faire un « Rétrécithon » pour financer cela et s’il y a du surplus faire faucher les herbes sur l’avenue près de la piscine, cela fait négligé pour une ville royale, tiens il y a des éleveurs qui cherchent du foin ! Bon j’ai déjà cotisé pour le rétablissement du grand bassin , toujours traversable à pieds secs !!!
Ce qui est bien sur les courses à affluence c’est que avec notre allure de cagouille on a le temps d’observer ; celui qui ne paye pas de mine et qui en plus un peu rondouillard vous met un vent, le surlooké surcoté sur qui vous vous vengez du précédent, le groupe d’amis qui taillent une bavette tranquille et vous lâche alors que vous êtes carbo, celui qui vous pousse mais ne passe jamais, le top model(ou presque) qui fait bouchon ? Et surtout le plaisir de grignoter petit à petit les chiens fous du  premier tour, qui vous scient le moral au départ. Miguel dit ne partez pas trop vite, mais aussi, si  vous êtes lâchés au début vous ne revoyez plus ceux de devant : cruel dilemme !
Voila c’est fait dans la souffrance, belle médaille souvenir, T-shirt  finisher  pour tous, bienvenu, car j’ai rarement mouillé autant le maillot, comme l’on dit, et pas au figuré, pour un résultat moyen. Même si les as ont fait des temps record, pour le commun que nous sommes cette course fut assez difficile de part son atmosphère lourde et humide et une impression de manquer d’air.
 
Ça y est le roi à mis son top, en noir corbeau, cela donne un air farouche à Miguel genre spadassin prêt à vous estourbir (je sais j’ai trop lu A. Dumas  dans ma jeunesse, mais non il n’y avait pas encore de Play- station à l’époque !)
C’est un micro en main pas un poignard !
 
Une petite photo collective avec sa Majesté et une interview » publicitaire » en faveur du groupe loisir.
Adhérez ! Adhérez ! Mais courez un peu avant quand même, que l’on ne commence pas par le programme ¼h marche ¼h course, ou alors il va falloir faire un sous groupe!
 
N’ayant pu assister à la suite des festivités à mon grand regret, reportez vous aux innombrables photos du site. Comme l’on dit une bonne photo vaut mieux qu’un long commentaire oiseux pour faire l’intéressant (oui c’est de l’autocritique !).

 

PS : si le club ou quelqu’un d’autre pense faire rééditer en produit dérivé la superbe » robe de chambre » de Thierry, modèle « Argan « dans le malade imaginaire (Molière, musique de tonton Marc Antoine, pour les nuls)

Je suis preneur, mais en homme taille L sans le jabot dentelle. A la Drucker : Thierry si tu me lis……..mais cela te va à ravir.