A mon arrivée au club, j’avais prévenu Thierry : « Non merci, le cross, ce n’est pas pour moi. Je suis trop irrégulier !!! » Mais rapidement, harcelé à l’entraînement par mes partenaires, j’ai rapidement compris que c’était « l’objectif » du club du début d’année. Donc, c’était une évidence, j’irais au cross des Mureaux.
J’arrive sur place, avec Nicolas, 30mn avant le départ du cross féminin. J’ai le temps de saluer tout le monde, et de perturber Mireille dans sa prépa afin de récupérer quelques pointes de 9 et la clé indispensable pour les monter. Sauvé, Miguel n’est pas là ! Mais rapidement et à juste titre, trahi par ma barbe de trois jours, je me fais chasser de la tente du club qui est à ce moment une principauté féminine.
Je décide de reconnaître la ligne droite d’arrivée. Je croise Miguel qui me décrit parfaitement le dernier kilo. Je pars me placer au départ pour encourager les « Filles » !
La course Femme est déjà impressionnante. Nous ne sommes plus dans la convivialité de nos séances sur la piste. Devant, ça part très vite. Les filles du club sont déjà placées. J’encourage tout le monde et je commence à trottiner. Je vais me placer au point le plus haut du parcours. Je retrouve José qui, en coureur expérimenté, me raconte sa course du matin et me donne de nombreuses infos sur les pièges liés au dénivelé du parcours. Nous sommes déjà dans le final. Mireille a accéléré facilement. Le reste de l’équipe assure pour ancrer le résultat par équipe.
Tout le monde est arrivé. J’en profite pour partir reconnaitre le parcours. Très roulant, très peu boueux, le rêve du coureur d’asphalte. Mes pointes de cadet suffiront.
Fin de mon échauffement avec Mireille qui finit sa récupération. Je glane encore des infos sur la façon de gérer la course. Nos plans de course sont identiques : Se placer au départ. Gérer la première partie de course et finir en fonction de la forme du jour.
Au départ, à travers une observation très basique du terrain, je me place en haut du dénivelé pour éviter la boue présente dans le bas de la ligne droite. Je salue de nombreux coureurs dont Sylvain Dodet (plusieurs fois champion du Monde et champion de France de Triathlon) que je connais de longue date. Je ne sais pas si sa présence s’explique par le fait qu’il n’aime pas la boue ou par le fait que je l’ai un peu maltraité sur les 12 kms d’Andrésy. Je suis décontracté. Je sais que me suis bien entraîné et sans commettre trop « d’écarts », pendant le « Boxing day » des fêtes de fin d’année. « Y’a plus qu’a… »
Sur la deuxième boucle, seul un coureur de St Quentin arrive à me suivre. Un entraineur du même club lui montre un coureur juste devant et lui crie « c’est la troisième place ! Il est cuit ! ». Je ne comprends pas immédiatement pensant qu’il s’agit d’infos pour le classement par équipe. Mais Miguel et Thierry m’en remettent une couche à l’amorce du dernier tour. Enfin, je comprends pourquoi devant les coureurs se retournent…..c’est le podium qui se joue !!! Mon short touche déjà parterre. Peu importe, je mets mes dernières forces dans la côte pour revenir. José, toujours placé en haut, me rencarde sur l’état de fatigue des coureurs juste devant. Je sais qu’il ne me bluffe pas, alors j’y vais. Le coureur de St Quentin est sur mon porte bagage.
Finalement, nous sommes 3ème par équipe. Mon pied est définitivement coincé dans l’engrenage des championnats de cross. Il ne me reste plus qu’a espérer un climat ensoleillé pour les « régionaux » en implorant mes déesses de la météo que sont Evelyne DHELIAT et Catherine LABORDE.